• Devils : interview

    A l’occasion de la diffusion de Devils, un média allemand a publié une nouvelle interview de Patrick, qui a fait part de ses réflexions sur la pandémie actuelle. "Notre société doit changer", dit celui qui est devenu une légende sous le nom de "McDreamy".

    Patrick Dempsey est devant la caméra depuis l'âge de 19 ans, mais ce n'est que 20 ans plus tard qu'il est devenu une star mondiale dans le rôle du neurochirurgien Derek "McDreamy" Shepherd dans la série Grey's Anatomy. Aujourd'hui encore, cinq ans après avoir quitté la série qui connait un succès mondial, Dempsey ne peut pas se promener dans la rue sans être reconnu, comme cela vient de se manifester à nouveau : Lorsque l’acteur de 54 ans était à Rome et à Londres pour le tournage de sa nouvelle série Devils, il était entouré de centaines de fans chaque jour. Mais cela ne dérange pas du tout Dempsey, comme il l'assure dans l'interview. Charmant comme toujours, avec des cheveux parfaitement coiffés et une chemise blanche déboutonnée, il a fait l'interview via Zoom et a parlé d'argent, de pouvoir et de la raison pour laquelle les gens devraient se serrer les coudes en ce moment...

    Pour la série Devils, Patrick Dempsey s'est glissé dans la peau de l'impitoyable magnat de la finance Dominic Morgan, que rien n'arrête. Alors même qu'il se trouve en pleine guerre financière internationale, avec les scandales qui se succèdent les uns aux autres, il semble ne connaître aucune limite. Ou alors Morgan n’y est-il pour rien ?

    Mr Dempsey, ce rôle est une grande transformation pour vous : de McDreamy à diable financier. Comment ça s’est passé ?
    C'est exactement pour cela que j'ai choisi cette série, parce que personne ne s'attendait certainement à cette transition dramatique de ma part (rires). La devise est : Plus souvent quelque chose de nouveau.

    Qu'avez-vous appris sur le monde financier, qui est considéré comme un monde brutal et dur ?
    Je dois admettre que j'ai maintenant une toute nouvelle appréciation de la profession de banquier d'affaires. Je n'avais aucune idée de l'ardeur avec laquelle les gens travaillent vraiment dans le monde de la finance. Ils ne s'arrêtent jamais et essaient toujours d'être à la pointe de ce qui se passe demain, aujourd'hui. Guido, l'auteur, est un homme remarquable. La façon dont il nous a fait découvrir ce monde et nous a donné un aperçu de cette vie était incroyable. Il y a des gens bien avec de bonnes intentions, mais malheureusement il y a aussi beaucoup de mauvaises personnes avec une énergie diabolique, contrôlées par le pouvoir et l'argent.

    Ce qui est passionnant dans cette histoire, c'est qu'elle est basée sur la crise financière de 2008, mais qu'elle la raconte d'un point de vue européen plutôt qu'américain.
    C'est là tout l'intérêt, car c'est exactement ce que nous n'avons pas encore vu. Les connaissances de Guido nous donnent un aperçu direct et ce qui est fascinant, c'est que ça nous secoue un peu. Ce n'est pas nécessaire que tout vienne d'Amérique ou tourne autour de l'Amérique. La situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement le prouve également.

    De quelle manière ?
    La pandémie nous montre que nous dépendons les uns des autres en tant que société mondiale. Chaque pays est devenu dépendant des autres dans le cadre de la chaîne d'approvisionnement. Le monde compte soudain comme un tout. C'est fascinant à voir.

    Vous avez posté sur Instagram, "Notre terre nous parle, mais l'écoutons-nous ?". Qu'avez-vous essayé de transmettre ?
    Le grand problème est que nous ne savons pas comment maintenir la croissance qui est constamment exigée des nouvelles entreprises. En fin de compte, nous devons être clairs sur la quantité de pouvoir, d'argent, de richesse et de succès qui est suffisante pour atteindre les objectifs que chacun s'efforce d'atteindre. Ce qui est triste, c'est que rien ne semble plus être assez bon. Quel est le véritable succès d'aujourd'hui ? Personne ne le sait plus. Mais ce que je sais, c'est que moi et beaucoup d'autres n'avons pas quitté la maison depuis dix semaines. Cela vous donne soudain le temps de réfléchir à ce qui est vraiment important dans la vie. Les choses matérielles que nous voulons constamment sont-elles la réponse au bonheur ? Ou bien au fond, est-ce que c’est plus simple : être réuni avec la famille, préparer le dîner ensemble, se donner de l'amour et de l'affection ?

    Probablement que presque tout le monde répondrait spontanément, c'est le dernier !
    Bien sûr. Ce qui est contradictoire dans tout ça, c'est qu’à cause de la pandémie, on n’est pas autorisé à se toucher. Serrer la main ou se prendre dans les bras pour se dire bonjour va tomber à l'eau dans le futur. On a été brutalement séparé et on ne peut plus se rencontrer qu'à distance. La cupidité des gens a tout détruit. Je ne sais pas combien d'autres signaux d'alerte on doit recevoir de notre environnement pour enfin nous réveiller et réaliser que c'est nous qui devons changer. Notre société doit changer.

    Vous y croyez ?
    On va devoir le faire. Une chose est sûre, c’est qu’on ne voyagera plus autant qu'avant. Pas avant un certain temps, en tout cas. On va devoir envisager des alternatives. Comme une interview zoom, par exemple. Notre vie sociale se déroule soudain derrière un écran. L'avantage, c’est que ça protège notre environnement. Mais peut-on trouver une base pour que chacun puisse avoir une bonne existence grâce à ce développement durable ? Doit-on posséder tellement de choses qu’on ne peut pas partager ? Notre société et notre terre nous montrent que nous sommes en fait dépendants les uns des autres. Et c'est précisément la raison pour laquelle on doit trouver un moyen de travailler ensemble de manière harmonieuse et amicale. On doit parvenir à nous développer ensemble de cette manière.

    Parlons de votre carrière. Vous êtes dans ce milieu depuis l'âge de 19 ans, mais ce n'est qu'en 2005 que vous avez fait votre percée mondiale avec Grey's Anatomy. Quels conseils donneriez-vous au Patrick Dempsey de 19 ans si vous pouviez revenir en arrière ?
    C'est une très bonne question, et j'y ai beaucoup réfléchi. Parfois, je me pose des questions sur la suite des événements, ou bien ai-je besoin d’en faire plus ? Ai-je le temps de laisser passer le monde ? Si je pouvais donner un conseil à mon ancien moi ou à un autre jeune acteur, ce serait : soyez patient et ayez confiance dans le fait que tout va se passer comme il le faut.

    Pensez-vous qu’en tant que jeune acteur, qu’on a suffisamment de temps et de patience ?
    Bien sûr que c'est difficile, je n'ai pas pu le faire non plus. Le plus dur pour un acteur est de chercher constamment le prochain rôle et d'essayer de continuer à évoluer. C'est comme une course sans ligne d'arrivée. Mais il faut parfois faire une petite pause, profiter de la vie et acquérir de l'expérience, car cela vous aide à grandir en tant qu'acteur et en tant que personne, à vous rapprocher de la flamme convoitée. Si vous vous brûlez, prenez du recul et recommencez. Donnez-vous du temps et soyez patient avec vous-même. N'ayez pas peur de l'avenir, car c'est ce que la plupart des acteurs ont. Et n'ayez pas peur du passé non plus.

    Sur le plateau de Devils à Rome, des centaines de fans se tenaient chaque jour devant votre loge. Comment gérer le fait qu'on ne peut aller nulle part sans être reconnu ?
    Je sais que je suis sous les feux de la rampe, mais j'ai choisi cette profession et ça en fait partie. Quand un fan vient me voir, je prends du temps pour lui. Mais je sais aussi que lorsque je me déplace en public, à chaque seconde, il est possible qu'une vidéo de moi soit réalisée et apparaisse sur les réseaux sociaux en un rien de temps. J'agis donc en conséquence. Si je veux mal me comporter, je le fais entre mes quatre murs (rires). Mais blague à part, je ne pense pas que ce soit un problème, ou disons, un vrai problème. Ce serait pire si je marchais dans la rue et que personne ne me reconnaissait. J'aurais alors fait quelque chose de mal dans ma carrière. source


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