• Devils : interview

    Les médias sud-américains continuent de s’intéresser à Devils et se focalisent surtout sur Patrick pour en faire la promotion.

    Patrick Dempsey a connu une longue et fructueuse carrière ; cependant, le personnage de Derek Shepherd dans la série Grey's Anatomy a menacé de prendre le dessus sur sa popularité et surtout la possibilité d'être pris en considération pour des rôles qu'il trouvait plus intéressants à l'avenir. La mort de Derek a traumatisé des centaines de milliers de personnes, mais s’il n’était pas mort, nous ne pourrions pas voir Patrick Dempsey dans le rôle du mentor du thriller financier Devils, dans lequel nous voyons sans aucun doute de nombreuses autres facettes de l'acteur.

    Il s'agit clairement d'une série conçue pour un public international (à cause de son cast). Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce personnage si différent de tous les autres que vous avez interprétés ?
    C’est exactement cela, c'est très différent. Et en lisant le scénario, j'ai été encore plus surpris. L'intrigue n'a pas pris la direction que j'aurais imaginée. Il y a de nombreux revirements que je trouve très intéressants. J'ai lu le premier épisode et j'ai immédiatement parlé au réalisateur de sa vision des choses pour le reste de l'histoire. J'ai trouvé que c'était une grande opportunité, que c'était un cast international, pour tout le monde. Je suis très fier d’en faire partie.

    La série s'appelle Devils et elle m'a fait réfléchir à tout ce qui se passe dans le monde. Croyez-vous à l’adage selon lequel l'argent est la racine de tout mal ?
    Je pense que l'avidité l’est... A partir de combien est-ce suffisant ? C'est la grande question. A partir de combien est-ce trop ? Et avec le recul, avec le monde qui a été attaqué par le covid-19, on se rend compte e la vitesse à laquelle on est revenu à la même chose. Considérer le capitalisme comme tel, où il faut en avoir plus à chaque instant, c'est insoutenable. Il nous manque un niveau de discipline pour vraiment savoir dire quand c'est trop.

    Après tout ce que nous avons vécu, l’écart entre la pauvreté et la richesse dans le monde est encore plus extrême. Est-ce vers cela que se dirige l'histoire ?
    Oui, et vous avez aussi le personnage principal, qui vient d'une petite ville ouvrière, beaucoup d'entre nous peuvent s'identifier à cela. Le voyage archétypal d'un personnage qui quitte sa maison, cherche à faire de grandes choses dans la grande ville et tombe dans tous les mauvais coups, est un récit édifiant. Et je pense que vous avez raison, il y a un énorme écart entre les très pauvres et les riches. Il n'y a plus de classe moyenne. Et maintenant, nous avons l'inflation, la récession, alors cela va continuer à affecter les systèmes de santé, le travail, et cela va devenir une véritable tragédie. La question est celle du leadership, vous ne pensez pas ?

    Le fait qu'il s'agisse d'une production internationale témoigne-t-il de ce qui se passe à l'échelle mondiale ?
    Oui, le fait que les choses qu'un pays peut faire affectent autant les autres montre seulement à quel point nous sommes liés les uns aux autres.

    La première fois que je vous ai vu, c'était aussi une histoire d'argent. Vous deviez payer mille dollars pour sortir avec une fille (dans le film Can't Buy me Love). Votre personnage était une version très jeune de vous essayant d'obtenir l'amour par l'argent. Les personnages de Devils s'intéressent-ils à l'amour ?
    Oui, je crois. Et c'est une question du coût des choses. Qu'êtes-vous prêt à sacrifier au nom de ce que vous aimez ? Et à quel prix ?

    Le tournage s’est terminé juste avant la pandémie. Que pensez-vous que les gens vont retirer de ce thriller financier ?
    En fait, j'espère divertir et oui, distraire de la réalité que nous vivons. Je pense aussi que ce que le film montre est très intéressant. Cela ouvre le débat. Je ne peux rien imaginer de mieux.

    Je dois avouer que les amies à qui j'ai dit que j'allais vous parler... elles ont crié d'émotion. J'ai interviewé beaucoup de gens, et ce n'est pas une réaction courante. Avez-vous l'habitude de vivre ce genre de réactions ?
    C'est très excitant et ça me surprend toujours. Je suis très reconnaissant de l'attention que l'on m'accorde et tout cela vient du fait que j’ai fait partie d'une série dont les personnages ont une signification profonde pour les gens. On est une projection de ce sentiment. C'est un grand honneur et j'espère que lorsque les gens me parlent ou me connaissent vraiment, ils repartent aussi heureux qu'ils sont arrivés. Les attentes sont grandes, mais j'essaie d’être à la hauteur. source


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