• Devils : interview

    Alors qu’ils étaient à Cannes il y a déjà plusieurs mois, Patrick Dempsey, Alessandro Borghi et Kasia Smutniak ont assuré la promotion de la série Devils en accordant des interviews à la presse. Voici l’une d’entre elles.

    Qu’est-ce qui vous attiré le plus dans la série et les personnages que vous y jouez ?

    PD: Quand j’ai lu le pilote pour la première fois, je n’ai pas arrêté de tourner les pages et j’ai été tout le temps surpris par les revirements. Alors j’ai progressé et je me suis dit : "Oh, ça ne se passe pas du tout comme je le pensais". Et ça m'a surpris. Ensuite, j’ai eu une merveilleuse conversation avec Nick et puis à mi-chemin, je me suis dit : "OK, j'en suis". Et je n'ai rien lu d'autre avant d'arriver à Rome, ce qui était une autre bonne raison de faire cette série. On a tourné à Rome, puis à Londres, donc pour moi c'était parfait. Et le cast est super, un cast international. Et cette série a été une grande opportunité d'apprendre quelque chose de nouveau sur la finance à laquelle je ne m'étais jamais vraiment intéressé auparavant.
    AB: Pour moi, c'était une très belle opportunité de faire partie d'un projet international pour la première fois. J'ai rencontré Annie Karan pour la première fois et nous avons beaucoup parlé d'un projet. Ça m’a vraiment intéressé. Je ne connaissais pas la finance et maintenant, je connais. J'ai appris beaucoup de choses. Et je trouve que nous avons formé une super équipe. Probablement une des meilleures.
    PD: Une grande collaboration.
    AB: Oui. Ça s’est bien passé. On a formé une équipe dès le commencement, et ça m’a mis à l’aise parce qu’au début, j’étais un peu effrayé par la langue, par la finance, toutes ces choses dont je suis très heureux maintenant.
    PD : J'ai été très impressionné par ta capacité à parler anglais. Il y a vraiment eu une belle ouverture d'esprit dans le processus de collaboration et beaucoup de choses étaient encore en cours, en particulier les derniers épisodes. Ils étaient en cours d'écriture et tout le monde était profondément intéressé et concentré sur la façon de faire la meilleure scène et de continuer à l'améliorer". J'ai vraiment apprécié l'effort de collaboration.

    Comment vous êtes-vous préparé pour le rôle ?

    KS: Une chose que vous devez faire, c’est dire votre texte en pensant exactement le contraire, ce qui est vraiment drôle et stimulant. Mais c'était facile à faire sur le plateau, je dois le dire. La façon dont cette série est écrite, le scénario est tellement bien écrit que vous n'avez pas vraiment besoin d'y penser beaucoup. Il faut juste penser le contraire de ce que vous dites et c'était vraiment amusant de travailler avec Patrick et Alessandro. On s’est beaucoup amusé avec ces personnages.

    Parlez-nous de la relation compliquée entre vos personnages.

    AB: J'avais à l'esprit un arrière-plan très clair de notre relation. Pour moi, Morgan, pour Massimo, c’était comme un père. Donc, en fait, pendant la série, on va expliquer toute leur histoire en profondeur, mais c'est comme un père, c'est comme mon mentor, vous savez. On va raconter ça dans la série et c'était très curieux d'avoir l'opportunité de raconter une histoire où pour une part, on peut raconter quelque chose en rapport avec la finance et d’autre part quelque chose en rapport avec la relation émotionnelle entre moi et Dominic.

    Quel effet cela fait de travailler pour une série internationale ?

    PD: Il a fallu être patient. C’est approche différente. Une série faite pour une grande chaine est complètement différente de ce qu’on a fait. Une mini-série est également une expérience unique. On a un début et une fin nets, ce qui était bien et 10 épisodes, c'est différent de 24 à 25 et on a eu le temps. On a tourné 10 ou 12 heures par jour, alors que pour une série destinée à une grande chaine, on tourne 15 à 16 heures par jour. Alors, c’était agréable. Et ça a été amusant tout simplement de jouer un personnage différent, d’aborder la relation, la lutte de pouvoir et aussi le niveau de sous-texte. On disait une chose mais on voulait dire autre chose. Ça a été vraiment génial de travailler avec ça et d'obtenir cet équilibre. (Il se tourne vers Borghi) Et aussi avec toi. On a vraiment été dedans tout de suite. Il y a eu très peu de répétitions. On a laissé les choses se faire, tout simplement.

    Avez-vous lu le livre avant le tournage ?

    PD: Je n’ai jamais eu la chance de lire le livre parce que c’était en italien. Toi, tu l’as fait.
    AB: Oui, oui je l'ai fait. Je ne sais pas si c’était bien mais c'est très différent du livre. Oui, c'est très différent. La culture est différente. On a pris, je pense, le livre comme base du livre mais l’histoire est complètement différente parce que ça va dans une direction complètement différente. Donc, c'était juste un bon point de départ pour moi pour apprendre quelque chose sur la finance et sur la dynamique liée à la finance. Ensuite, le scénario est complètement différent.
    PD: Et Guido (l’auteur du livre) nous a donné des devoirs, avec certaines choses à regarder et à lire, ce qui nous a vraiment aidés. Il nous a dit, "c'est ce que j'essaie de faire. Lisez ça et vous comprendrez. Alors, je l’ai fait et j’ai lu qu'il y avait un super documentaire intitulé Four Horsemen, qui traite des finances et c’est un merveilleux documentaire, très instructif. Et après, on a commencé à étudier le marché et à parler aux banquiers de ce qu'ils font.
    AB: Ce qui est le plus curieux, quand on parle avec les vrais banquiers, c'est qu’ils font penser à Dominic Morgan. Ça a été incroyable parce que j'ai eu une connaissance complètement différente de ce monde et maintenant, j'ai un point de vue bizarre.

    Il y a encore tellement de choses que nous ne savons pas sur cette crise financière.

    PD: Eh bien, on est encore en train de payer le prix de cette crise financière et on en traverse une autre en ce moment même. Voyez comme ça nous déstabilise. Regardez le Brexit, ce qui se passe en France, en Allemagne et en Amérique. Dans les démocraties, les choses sont vraiment fragiles avec la nature insoutenable du capitalisme. Je veux dire que ce type de croissance doit être... on doit reculer. On doit vraiment regarder comment on vit dans le monde. On est en train de ravager la planète.


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