• Interview pour le Frankfurter Allgemeine

    Il a été le "Dr. McDreamy" dans la série culte Grey 's Anatomy, maintenant Patrick Dempsey joue au cinéma encore un chouchou des dames, l'amant de Bridget Jones. Une interview sur son passé de jongleur, sa passion pour la course, la gloire et la romance.

    Quand Patrick Dempsey pénètre en veste de cuir dans les locaux d’Universal Studios au nord d’Hollywood, il a l'aura d'un acteur de cinéma d'une époque révolue. Il agit comme s'il était venu ici à cheval ou qu’il avait garé sa voiture de sport dans un crissement de pneus devant le studio 6 avant de jeter négligemment ses clés au portier. Il est devenu mondialement célèbre comme docteur de série télévisée. Maintenant, il remplit dans Bridget Jones’s Baby le vide que Hugh Grant a laissé, avec son Daniel Cleaver dont l’avion s’est écrasé et a disparu dans la jungle.

    Mr Dempsey, dans ce film, on vous voit un peu jongler. Très peu de gens savent que vous avec été autrefois jongleur.
    C’est en jonglant que tout a vraiment commencé. J'ai d'abord appris à faire du monocycle afin d’améliorer mon sens de l'équilibre pour les compétitions de ski. Mon skieur favori était alors Ingemar Stenmark, le champion du monde en slalom géant. J'ai vu une interview de lui dans laquelle il disait qu'il roulait en monocycle. A l'école un jour, on a eu une panne de courant, et notre professeur ne savait pas quoi faire avec nous, alors il a commencé à jongler. J'ai été fasciné et je lui ai demandé de m’apprendre. J’ai réussi assez vite à jongler et ensuite, j’ai donné des spectacles.

    Comment devons-nous imaginer votre numéro ?
    Je roulais en monocycle, je jonglais et ensuite, j’ai été membre d'une troupe de vaudeville. Les gens aiment les numéros de jonglerie. Et pour moi, c’était un plaisir incroyable de divertir un public en faisant ça.

    Vous avez été deuxième au championnat du monde de jonglerie. Mais dans le film, avec combien de balles jonglez-vous ? Trois? C’est un peu boiteux, non ?
    Je voulais le faire avec cinq balles, mais ils ne m’ont pas laissé faire . Je ne devais pas ressembler à un professionnel. Et à mes meilleurs moments, j'étais assez bon. A cette époque, je m’entraînais tous les soirs après l'école, pendant deux à trois heures. Et de cette façon, j'ai gagné pas mal d’argent. De mes 13 à mes 17 ans, j'ai eu mon propre spectacle. J'avais un vieux break avec lequel j’ai sillonné l'État du Maine. J’ai fait beaucoup de fêtes d'anniversaire.

    On vous payait combien pour ça ?
    Je me souviens que c’était 75 dollars par spectacle. Pour moi, c’était beaucoup d'argent.

    Dans votre vie, vous jonglez avec pas mal de trucs. Vous pilotez une voiture de course, vous êtes une star de la télévision et un père de famille. Pourquoi avoir eu envie e contribuer à ramener Bridget Jones’s Baby dans le monde ?
    On s’est arrangé pour que je puisse faire toutes ces choses à la fois, ce qui était super bien sûr. L'un des producteurs du film, Eric Fellner, est un énorme fan de sport automobile. Je lui ai dit, j’aimerais vraiment faire Bridget Jones’s Baby mais cette saison, je veux vraiment me concentrer sur mes courses. Il m’a répondu, ‘Ne vous inquiétez pas. On établit le planning en fonction de vos courses’.

    Qu'est-ce que vous aimez tellement dans les courses de voiture que vous renoncez à votre carrière d'acteur ?
    Je n'ai pas abandonné la carrière d'acteur.

    Mais vous y avez pensé, non ?
    Je l'ai dit une fois, effectivement. Si j'étais un peu plus jeune, j’arrêterais immédiatement de jouer la comédie, en effet. Mais soyons réalistes, à l'âge que j’ai maintenant, c’est impossible. Actuellement, j’aime faire les deux. Ça équilibre tout dans ma vie. J'aime la discipline mentale et physique de la course automobile. Et je suis heureux de faire partie de la communauté automobile. Elle a une dynamique personnelle.

    Comment la décririez-vous ?
    Si on concourt à ce niveau, il y a une certaine transformation. Et j’aime ça. Pendant une course, je vais vraiment au-delà du seuil de tolérance. On souffre et alors on surmonte ce sentiment. De cette façon, j'ai appris une discipline mentale qui est vraiment importante pour moi.

    En quoi l'amitié entre les pilotes se différencie-t-elle de celle qui existe entre les acteurs ?
    C'est complètement différent. C’est plus réel. Dans les courses, le succès est mesurable. On sait si on a du succès ou pas. Comment se définit le succès des spectacles ? On dépend d'autres personnes qui nous disent si on est bon ou pas. Actuellement, je bouge volontiers entre ces deux mondes. J'ai toutefois appris une chose au cours de l'année dernière : si je me concentre sur un des deux mondes, j'obtiens de meilleurs résultats.

    Et sur quoi vous vous concentrez cette année ?
    Je n’ai pas fait de courses cette année. Mais j’y reviendrai aussi vite que possible. Mais si je veux concourir à ce niveau, je dois être à cent pour cent. Je dois être tous les jours dans une voiture de course, ce qui est difficile pour le moment pour d'autres raisons.

    Quelles raisons ?
    J'ai trois enfants qui ont besoin de moi à ce stade de leur développement. Et ça, c'est plus important pour moi. Je veux être à la maison et être là pour eux. J'y ai réfléchi sérieusement l'année dernière, ce sont maintenant mes priorités dans la vie. Je m’étais fixé l'objectif de gagner une course et de monter sur le podium. Je l’ai fait au Mans. Ainsi, l'un de mes plus grands rêves dans la vie est devenu réalité Et c’est pourquoi je me suis fixé un nouvel objectif. Je veux être le meilleur père possible. Je veux être présent à la maison et pas en permanence dans un avion, tandis que mes enfants grandissent sans moi.

    Le trajet quotidien jusqu’à l'école ou faire du shopping, c’est probablement extrêmement ennuyeux pour vous.
    C’est un énorme défi. L’heure de pointe a quelque chose de frustrant. Mais j'essaie de rester aussi calme que possible. Je vis le frisson de la vitesse sur le circuit.

    Êtes-vous un bon passager ?
    Ça dépend de qui est au volant. Mais je l'avoue, je suis un calvaire. Je n’aime pas me faire conduire.

    Mais votre femme peut conduire aussi ?
    Oui. Mais si on voyage ensemble, je conduis. Mais c’est une très bonne conductrice bien sûr. (Eclat de rire).

    Que pensez-vous de la théorie selon laquelle les plus mauvais conducteurs du monde sont dans les rues de Los Angeles ?
    Ils sont parmi les plus mauvais, mais ce ne sont pas les plus mauvais conducteurs du monde. Ça tient aussi aux règles de circulation naturellement. En Allemagne, il y a une voie rapide. Quelque chose que nous n'avons pas ici. Tout le monde roule à sa vitesse.

    Il y a une course que vous n'avez pas encore gagnée. Le concours annuel pour le "Sexiest Man Alive". Vous avez souvent fini à la deuxième place, mais vous n’avez jamais été le numéro 1.
    Comme vous pouvez le voir, la machine de propagande est très proactive de mon côté en ce qui concerne cette compétition. Je dois remercier mon agent. (Rires).

    Est-ce que la première place est encore réaliste ?
    Je crains de manquer de temps. Mais qui sait ? Si vous travaillez dur pour ça, tout est possible. Mais sérieusement, bien sûr, c’est un peu bizarre et étrange d'être sur ces listes. Mais ça fait apparemment partie du job.

    A quoi ressemble l’entrainement pour ce titre ?
    Cela n'a rien à voir avec le "Sexiest Man Alive". Mais je m’entraine, sinon je ne pourrais pas faire des courses automobiles. Et je dois suivre mes garçons. Hier soir, quelques-uns de leurs amis sont restés chez nous pour une soirée pyjama. Et les enfants m’ont épuisé. Donc, je dois rester en forme, sinon je n'ai aucune chance dans les combats avec les enfants. Voilà ma motivation. Mais à mon âge, c’est comme ça : si je ne m’entraîne pas correctement pendant quelques semaines, je me dégrade. Immédiatement. Je n’ai plus vingt ans.

    Comment pourriez-vous vous identifier avec votre rôle de père involontaire dans Bridget Jones’s Baby ?
    C’est l'un de ces rôles que vous ne devez pas trop analyser. Je suis présent à l'heure sur le plateau, autant que possible, puis je regarde comment tout se développe. J'aurais voulu encore un peu plus de motivation dans l'histoire pour ce que mon personnage fait, une autre raison pour laquelle il est prêt à partager la paternité avec un autre homme. Mais c’était comme ça dans le scénario, et puis je le vois de façon pragmatique : on me paie pour jouer. Bien que je fasse des suggestions. Mais soit on les accepte, soit on ne les accepte pas. C'est leur affaire. Une fois que j’ai dit oui, je tente de tenir mon rôle en étant crédible, honnête et drôle autant que possible.

    Vous devez une grande partie de votre popularité à votre rôle dans Grey 's Anatomy. Est -ce qu’on s’adresse encore à vous comme le Dr Derek Shepherd ou McDreamy ?
    Oh oui, cela arrive encore. Aussi parce qu'il y a encore des téléspectateurs qui redécouvrent cette série. Elle est encore diffusée sur des chaines. Et c’est pourquoi il y a encore une nouvelle génération de fans.

    Y a-t-il des moments où la série vous manque ?
    Non, ça ne me manque pas du tout. J’ai été dedans pendant onze ans, et qui est une longue période. J'ai eu le sentiment que c'était le bon moment pour arrêter. J'étais prêt pour l'étape suivante. Et c’était bien, après onze ans dans la roue du hamster, de faire une pause et d'avoir mon propre horaire.

    Les fans de Bridget Jones semblent être tout aussi enthousiastes que ceux de Grey 's Anatomy.
    Oui, c’est intéressant de voir à quel point les gens sont excités quand je leur dis que je suis dans le film. À une époque où tant de super-héros volent sur le grand écran, notre film a quelque chose d’agréablement romantique à l’ancienne. C’est ce qui manque dans le paysage cinématographique actuel. Parce que mes comédies romantiques préférées sont les classiques comme celles avec Cary Grant et les "comédies loufoques" des années trente. Les scénarios de ces films sont tout simplement écrits de la meilleure façon. Et ils marchent encore et ils ont quelque chose d’intemporel.

    En parlant de romance. Avez-vous fait parfois quelque chose d’aussi classique qu’une soirée au cinéma ?
    Quand j’étais enfant et adolescent, je n’ai presque jamais été au cinéma, parce que je viens d'une région très rurale, au bout du monde. Chez nous, il n'y avait pas de cinéma. Et on ne faisait pas tout le chemin jusqu’à la ville pour voir des films. C’est arrivé beaucoup plus tard dans ma vie.

    Est-ce qu’un rendez-vous au cinéma est une bonne idée pour gagner le cœur d'une femme ?
    Une très bonne idée. On peut aller manger avant et boire un verre après. Et dans le cinéma, il fait sombre. J’y suis retourné récemment avec ma femme. On a vu ce film de gangsters avec Johnny Depp, qui est situé à Boston. C’est quoi son nom ?

    Strictly Criminal.
    Merci. On y est allé pour la première fois depuis une éternité, dans un cinéma tout ce qu’il y a de plus normal. Ça m’a plu, et les gens ont été aussi très civilisés et ils se sont bien comportés.

    Vous semblez être très bien organisé quand il s’agit de votre liste de priorités. Qu’y a-t-il de prévu dans un proche avenir ?
    Plus tard dans l’année, je vais réaliser à Berlin. Je tourne un épisode de Berlin, I Love You. Vous savez, un film avec une approche similaire à Paris, I Love You ou New York, I Love You. C'est un nouveau joli défi. source


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